vendredi 11 juin 2010
Exemple des pièges de Facebook
2 utilisateurs de Facebook sur 5 n'hésitent pas à ouvrir leur profil à un parfait inconnu.
Marc L. croit à une mauvaise blague. Lui, célèbre sur Internet?! Qu'est ce qui lui vaut cette soudaine renommée?
Un jour, sans qu'on le prévienne, il est pris comme cobaye par un journaliste qui veut montrer combien il est facile de reconstituer le portrait intime de quelqu'un à partir de ses traces sur Internet. Parmi les différents sites que le journaliste a épluchés, c'est Facebook qui lui a fourni le plus d'informations, grâce auxquelles il a pu raconter toute la vie de Marc: le nom de son employeur et de ses ex. Jusqu'à son numéro de portable!.
Trois semaines après la publication de l'article, les collègues de Marc savaient tout de lui. Saviez-vous qu'il suffit de répondre à un inconnu pour qu'il ait accès à vos informations?
Si vous êtes comme la plupart des facebookeurs, vous lui demandez: « On se connaît? ». Or cette simple réponse envoyée sans même y penser, lui donne automatiquement accès à votre page durant un mois. Vous lui donnez la permission de consulter pendant un mois votre liste d'amis, ainsi que vos informations générales, vos emplois et vos études.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul chemin qui mène à vos données intimes. Les réseaux sociaux en sont d'autres: vous décidez d'adhérer au réseau qui regroupe les élèves de votre lycée, les habitants de votre ville...Du coup, tous les membres du réseaux ont automatiquement accès à vos données. Et pourtant, leur trombines ne figurent pas parmi vos amis. Plus vicieux encore, les applications, pour les installer, vous êtes obligé de partager vos données avec le créateur de l'application.
Imaginez la scène: vous vous promenez dans la rue et un inconnu vous aborde « Salut, tu veux bien être mon amie? »
Votre réponse: « Mais oui, bien sûr! Je suis née le 12 mai 1993, j'habite 3 boulevard Tournebouille. Je suis célibataire …
Voilà qui serait incongru dans la réalité. Mais banal sur Facebook.
Le facebooker moyen totalise entre 100 et 200 amis qui ont accès à son profil. Sans parler des amis d'amis qui suivent incognito vos conversations par le truchement du « mur ». Autant dire que faire une confiance sur sa page Facebook, c'est comme crier face à la foule. Attention à votre réputation!
Katherine Evans, brillante lycéenne de Miami, aux EU, un jour furieuse contre sa prof d'anglais, a crée un groupe nommé « Sarah Phelps est la pire prof que j'ai jamais eue! », accompagné du message suivant: « Aux élèves qui ont eu le malheur de tomber sur Sarah Phelps ou qui connaissent sa folie: ici, vous pouvez exprimer votre haine! » Prise de remords, elle efface le groupe de sa page Facebook. Mais deux mois plus tard, elle reçoit un appel du proviseur: elle est suspendue pour « cyberintimidation », et son dossier scolaire est désormais entaché d'un blâme.
Sur Facebook, la jeune fille a sous-estimé le nombre de personnes qui pourraient lire son message. Une fois inscrit sur le réseau social, on est obligé d'apprendre à protéger sa vie intime, et à gérer son image.
L'un de vos cousins, qui fait partie de vos « amis » Facebook, met en ligne sur sa page une série de photos de l'épisode. Il suffit qu'il vous nomme pour qu'aussitôt toute votre petite tribu soit au courant.
80 % Des recrutement américains passent la Toile à la loupe avant de rencontrer un candidat
30% des cabinets de ressources humaines reconnaissent écarter des CV après avoir consulté des réseaux sociaux.
« Ce genre d'attitude est récent, mais prend de l'ampleur" alerte Alex Türk, président de la Cnil. Le coup d'oeil sur Facebook, MySpace, YouTube, Google et tout ce qui peut révéler l'empreinte web d'un candidat devient un réflexe.
"« Si on trouve des photos de beuverie, on est obligé d'en faire part aux employeurs" explique Thierry Verdier, du cabinet de recrutement Mille et Un Talents. C'est pour ça qu'ils nous payents! Si l'on voit dans les messages d'un candidat des prises de position exagérées, des incitations à la violence, cela peut faire peur... ".
Grâce à des sites comme 123people, spock, pipl, naimz, goblr, fetedefamille et bien d'autres qui parcourent la Toile à la recherche de votre nom, puis rassemblent et copient vos données sur une page de synthèse. « Nous les appelons les sites parasites ».
Les étudiants américains, pionners de Facebook, l'ont bien compris. Quand ils quittent la fac, ils font le ménage et débarrassent leur profil des photos de soirées et d'autres messages compromettants. Et ceux qui gardent leur page la gèrent comme des pros: ils créent des listes d'amis, cloisonnent leurs infos et contrôlent au mot et à la photo près les coordonnées que les recruteurs pourraient consulter.
« Le premier danger est de laisser sa page à l'abandon, prévient Thierry Verdier. Les informations demeurent alors à la disposition de tous. Et pour longtemps... ».
Conseil n°1:
Vous n'êtes pas obligé de tout remplir. Gardez en tête que ce que vous allez écrire va être lu par beaucoup de monde. Ne pas mettre vos coordonnées, ni aucune indication qui pourrait permettre à un individu malintentionné de vous traquer: l'adresse de votre club de sport, ou le nom de votre lycée par exemple.
Conseil n°2:
Paramétrez votre profil. Sur Facebook, mon profil, c'est ma maison. Alors mieux vaut ne pas laisser entrer n'importe qui et fermer la porte à clé quand on sort!
Conseil n°3:
Interdisez à vos amis de publier des photos de vous. L'un de vos copains a publié une photo. C'est interdit par la loi. Normalement, avant de publier une photo sur laquelle vous êtes reconnaissable, on doit vous demander votre autorisation. Dans un second temps, c'est vers Facebook que vous pouvez vous tourner, en cliquant sur « Signaler la photo ». Vous pouvez aussi supprimer votre nom de la photo, en cliquant sur « supprimer le marquage », ainsi la photo ne sera plus reliée à votre profil.
Conseil n°4:
Gare à l'usurpation d'identité. Certains créent des profils à la place des autres et se font passer pour eux sur Internet. Les dizaines de pages à l'effigie de Nicolas Sarkozy, Justin Timberlake... Il est très simple de se créer une fausse identité sur Facebook. Cela peut aller loin: un étudiant canadien s'est ainsi retrouvé en garde à vue à cause de son faux profil Facebook qui annonçait qu'il allait faire un massacre dans son école!. Il faut régulièrement taper son nom sur les moteurs de recherches, afin de vérifier que l'on n'utilise pas son identité. Si ça vous porte atteinte signalez au moteur de recherche et si rien ne se fait portez plainte au commissariat pour diffamation ou injure.
Conseil n°5:
Ne laisser pas votre compte à l'abandon. Il ne faut pas seulement le « désactiver », car vous restez invisible mais vous restez inscrit, et vos donnez enregistrées. Pour supprimer son compte cliquer sur « aide », puis sur « sécurité » et cliquer sur « je veux supprimer mon compte de façon définitive »
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